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« Je montre mes seins » : Montrez vos seins peut clairement vous sauver la vie. L’auto-palpation des seins et le dépistage précoce peuvent faire toute la différence face au cancer du sein. Cet article vise à vous informer sur cette maladie qui touche tant de femmes (et aussi des hommes), mais aussi à briser les nombreux tabous autour de l’examen des seins. Parce qu’il est temps de parler ouvertement de ce qui peut nous sauver la vie.

« Je montre mes seins » : Le geste qui sauve face au cancer

Montrer ses seins n’est pas qu’un acte médical, c’est un geste de vie. Un geste qui peut sembler anodin mais qui, en réalité, pourrait bien être celui qui nous sauve. Face au cancer du sein, notre meilleure action reste la détection précoce, et celle-ci commence souvent par oser regarder, toucher et surveiller cette partie de notre anatomie que beaucoup préfèrent cacher.

Le cancer du sein touche près de 60 000 femmes chaque année en France. Et pourtant, lorsqu’il est détecté tôt, les chances de guérison dépassent les 90 %. Un chiffre qui nous fait réfléchir et nous oblige à penser et voir autrement.

Cancer du sein : Comprendre l'ennemi pour mieux le combattre

Les chiffres qui doivent nous alerter

On le sait peu, mais le cancer du sein représente environ 33 % des cancers féminins. C’est le plus fréquent chez la femme. Chaque année, près de 12 000 Françaises en meurent. Un chiffre qui reste trop élevé, d’autant plus que ces dernières années, on observe une légère hausse du nombre de cas diagnostiqués.

Mais la bonne nouvelle, c’est que le taux de survie à 5 ans est passé de 80 % à 87 % en vingt ans, et ce, grâce au dépistage précoce. Quand on détecte un cancer au stade 1, le taux de guérison peut atteindre 98 %. Il descend malheureusement sous les 30 % pour les cancers découverts à un stade avancé.

Je montre mes seins : Facteurs de risque et prédispositions génétiques

L’âge reste le principal facteur de risque : 80 % des cancers du sein sont diagnostiqués après 50 ans. Mais d’autres éléments entrent en jeu :

  • Les facteurs hormonaux : premières règles précoces, ménopause tardive, absence de grossesse ou première grossesse tardive…
  • L’hérédité : environ 5 à 10 % des cancers du sein sont liés à une prédisposition génétique, notamment via les gènes BRCA1 et BRCA2.
  • Le mode de vie : consommation d’alcool, tabagisme, sédentarité, surpoids après la ménopause…

Une femme qui porte une mutation BRCA1, à un risque de développer un cancer du sein qui peut atteindre 65 à 80 % au cours de sa vie. Un chiffre qui justifie pleinement un suivi renforcé.

Clichés de mammographie

Palpation sein : Geste simple qui peut tout changer

Technique pas à pas de l’autopalpation mammaire

L’auto-examen devrait idéalement être pratiqué une fois par mois, de préférence quelques jours après les règles quand les seins sont moins sensibles. Pour les femmes ménopausées, choisissez simplement un jour fixe chaque mois.

Je montre mes seins : Comment procéder l’auto-palpation sein ?

  1. Devant un miroir, observez vos seins bras le long du corps, puis bras levés. Recherchez toute modification de taille, forme, contour ou texture de la peau (aspect « peau d’orange »).
  2. Allongée, placez un coussin sous l’épaule du côté examiné et posez la main du même côté derrière la tête.
  3. Avec la main opposée, palpez le sein en effectuant des mouvements circulaires, du bord extérieur vers le mamelon.
  4. N’oubliez pas l’aisselle, où se trouvent les ganglions lymphatiques.

Les signes qui doivent vous alerter ?

Une boule, un ganglion à l’aisselle ou une induration, un changement de forme du sein, une modification du mamelon, un écoulement, une rougeur persistante, une fossette ou un aspect de peau d’orange… Tout changement inhabituel mérite l’avis d’un médecin. La plupart des anomalies sont bénignes, mais il ne faut négliger aucun aspect.

L’auto-examen ne remplace pas le dépistage médical, mais il le complète parfaitement. C’est souvent en connaissant bien son corps qu’on repère les changements subtils qui pourraient échapper même aux examens médicaux.

Témoignages : Quand l’auto-examen est utile et sauve surtout des vies

Marie-Hélène, 43 ans, raconte : « J’étais sous la douche, je ne cherchais rien en particulier. Et là, mes doigts ont senti cette petite boule, pas plus grosse qu’un petit pois ». Cette découverte fortuite, Marie-Hélène la doit à une habitude prise après avoir vu un reportage sur l’auto-examen. Trois semaines plus tard, le diagnostic tombait : cancer du sein de stade 1. Aujourd’hui, cinq ans après, elle est en rémission complète.

Anna qui, à 37 ans, a remarqué un léger écoulement du mamelon. « Mon médecin m’a d’abord dit que ce n’était probablement rien, mais j’ai insisté pour faire des examens. Et heureusement… ».

Elisabeth, 52 ans, raconte : « Un jour, allongée sur mon lit, sur le dos, je passe ma main sur ma poitrine. Je sens une boule, pensant que c’était mon téton. Sauf que mon téton était plus bas ! Je n’ai pas d’antécédent de cancer du sein au premier degré, juste une tante paternelle, mais j’ai appelé ma gynécologue pour un RDV. Elle m’a examiné, et m’a rassurée. Elle m’a quand même prescrit une mammographie et échographie. Finalement, c’était un kyste, bénin. »

L’auto-examen n’a pas qu’un impact physique. Psychologiquement, il permet aussi de reprendre le contrôle. Plusieurs études montrent que les femmes qui pratiquent régulièrement l’auto-examen ressentent moins d’anxiété face à la maladie. Elles développent une relation plus saine avec leur corps et se sentent actrices de leur santé.

Dépistage médical : Au-delà des tabous

Je montre mes seins : Mammographie démystifiée

La mammographie fait peur à beaucoup. L’examen et l’attente des résultats sont des moments très stressants. Ce n’est pas douloureux, juste inconfortable quelques secondes par sein.

Concrètement, comment ça se passe ?

  1. Vous êtes accueillie par un·e manipulateur·rice en radiologie
  2. On vous demande de vous déshabiller le haut et de vous placer devant l’appareil
  3. Chaque sein est comprimé entre deux plaques  
  4. Deux clichés sont pris par sein, sous différents angles
  5. L’examen complet dure environ 15 à 20 minutes.
En France, le dépistage organisé est proposé gratuitement tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans. Mais attention, selon vos facteurs de risque, votre médecin peut recommander un suivi différent. Par exemple, pour les porteuses de mutations génétiques BRCA, le dépistage commence souvent dès 30 ans et alterne mammographies et IRM. Et contrairement à ce qu’on entend parfois, non, la mammographie n’augmente pas significativement le risque de cancer. La dose de rayons X utilisée est très faible. Le bénéfice du dépistage est largement supérieur au risque théorique.

Je montre mes seins : Autres examens complémentaires

La mammographie n’est pas le seul outil à notre disposition. D’autres examens viennent souvent la compléter :
  • L’échographie mammaire : particulièrement utile chez les femmes jeunes ou ayant des seins denses, elle utilise des ultrasons pour visualiser les tissus. Indolore et sans radiation, elle permet souvent de préciser la nature d’une anomalie vue à la mammographie.
  • L’IRM mammaire : cet examen très sensible est réservé aux situations spécifiques à haut risque génétique, diagnostic difficile, bilan d’extension… Il nécessite l’injection d’un produit de contraste et dure environ 30 minutes. C’est l’examen le plus sensible, mais aussi le plus coûteux.
  • La biopsie mammaire : quand une anomalie est détectée, la biopsie permet de prélever un petit fragment de tissu pour l’analyser. C’est le seul moyen d’avoir un diagnostic de certitude. Elle peut être réalisée sous échographie ou sous mammographie (on parle alors de macrobiopsie). Un peu impressionnante, mais généralement bien tolérée sous anesthésie locale.
Je montre mes seins dépistage cancer du sein

Octobre Rose : Un mois pour briser le silence

Je montre mes seins : L’histoire et l’impact d’Octobre Rose

Saviez-vous qu’Octobre Rose est né aux États-Unis en 1985 ? À l’époque, l’American Cancer Society et une entreprise de produits cosmétiques s’associaient pour une semaine de sensibilisation. Le ruban rose, lui, est apparu en 1992, inspiré du ruban rouge contre le sida.

En France, la campagne a débuté en 1994 et n’a cessé de prendre de l’ampleur. Aujourd’hui, c’est un rendez-vous incontournable qui mobilise associations, professionnels de santé, médias et pouvoirs publics.

Les résultats sont là : entre 2005 et 2020, le taux de participation au dépistage organisé est passé de 40 % à plus de 50 %. Reste encore du chemin à parcourir pour atteindre l’objectif européen de 70 %, mais chaque année, la parole se libère un peu plus.

En 2022, plus de 600 événements ont été organisés à travers la France : courses, concerts, illuminations de monuments, ventes aux enchères…  

Comment s’engager et sensibiliser son entourage

S’engager pour Octobre Rose, c’est plus simple qu’on ne le pense.  Voici quelques idées pour faire bouger les choses autour de vous :

  • Participez aux courses et marches organisées dans votre ville, la course Odyssea par exemple, est présente dans plusieurs villes françaises
  • Partagez vos connaissances sur les réseaux sociaux (mais attention aux fake news)
  • Offrez un don à des associations comme La Ligue contre le cancer ou Le cancer du sein, Parlons-en !

Pour aborder le sujet avec vos proches, commencez doucement. « Tu as fait ta mammographie cette année ? » peut suffire à lancer la conversation.  

Au-delà du dépistage : Vivre avec et après un cancer du sein

Parcours de soins et thérapies

Le traitement du cancer du sein a beaucoup évolué. Fini le temps où une seule approche était proposée à toutes les patientes. Aujourd’hui, la prise en charge est personnalisée selon le type de cancer, son stade et les caractéristiques génétiques de la tumeur.

Les principales approches thérapeutiques comprennent :

Traitement
Chirurgie
Radiothérapie
Chimiothérapie
Hormonothérapie
Thérapies ciblées
Spécificités
De plus en plus conservatrice quand c'est possible
Plus précise et avec moins d'effets secondaires
Parfois évitée grâce à des tests génomiques
Pour les cancers hormonodépendants (70 % des cas)
Comme le trastuzumab pour les cancers HER2+

Les avancées évoluent constamment. Par exemple, l’immunothérapie, qui était peu utilisée dans le cancer du sein, montre des résultats prometteurs pour certains sous-types. L’INCa (Institut National du Cancer) coordonne ce parcours de soins complexe, avec des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire où plusieurs spécialistes discutent de chaque cas.

Je montre mes seins pour le dépistage du cancer du sein : La vie après le diagnostic

On parle beaucoup du traitement, mais qu’en est-il de l’après ? Comment se reconstruire, physiquement et psychologiquement ?

Le soutien psychologique fait aussi partie de la thérapie et pas seulement pendant les traitements médicamenteux. De nombreuses études montrent que l’anxiété peut persister longtemps après la fin des soins. Les associations comme Vivre Comme Avant proposent des groupes de parole animés par d’anciennes patientes. Ces échanges sont souvent décrits comme libérateurs.

Côté reconstruction mammaire, les techniques ont également progressé. Immédiate ou différée, par prothèse ou par tissus autologues (prélevés ailleurs sur le corps), les options sont multiples. C’est un choix personnel, certaines femmes préfèrent ne pas se faire reconstruire, et c’est tout aussi respectable.

Les ressources sont nombreuses, mais parfois méconnues : soins de support (kinésithérapie, diététique…), aides financières, retour progressif au travail… N’hésitez pas à vous rapprocher des assistantes sociales spécialisées en oncologie.

Je montre mes seins : La conclusion

Montrer ses seins au médecin, les examiner soi-même, parler ouvertement de leur santé… Ces gestes peuvent littéralement sauver des vies. Avec un taux de guérison dépassant 90 % en cas de détection précoce, le dépistage reste notre meilleure arme contre le cancer du sein.

Les progrès médicaux sont réels et porteurs d’espoir. Chaque année, de nouvelles avancées permettent des traitements plus efficaces et moins lourds. Mais tout commence par un geste simple : prendre rendez-vous pour un dépistage.

Alors n’attendez plus. Appelez votre médecin, partagez cet article avec vos proches, et participez à cette révolution silencieuse qui, peu à peu, change notre rapport à cette maladie. Car le cancer du sein n’est plus cette sentence qu’il était autrefois, à condition de le découvrir à temps.

FAQ sur le cancer du sein

Où trouver le kit octobre rose ?

Vous pouvez trouver le kit octobre rose sur plusieurs plateformes internet comme cancerdusein.org ou ligue-cancer.net.

Comment recevoir une invitation du dépistage du cancer du sein ?

À partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans, l’invitation au dépistage du cancer du sein, est automatique.