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Fin de vie et cancer : 5 étapes avant la mort

Fin de vie et cancer, les 5 étapes avant la mort : Ce n’est pas un sujet facile que nous allons aborder, pourtant, être informé peut vous aider dans cette étape difficile et « la vivre » avec plus de sérénité. La fin de vie n’est pas qu’un processus médical, c’est avant tout une expérience humaine, complexe et unique pour chaque personne.

Fin de vie et cancer : Situation à toute épreuve

Affronter la fin de vie d’un proche atteint de cancer compte parmi les épreuves les plus douloureuses que nous puissions traverser. Cette période délicate soulève mille questions, autant de peurs et d’incertitudes pour les familles que pour les patients eux-mêmes. Comprendre ce qui se passe, tant sur le plan physique que psychologique, devient alors fondamental pour mieux accompagner et se préparer à cette transition.

Notre objectif n’est pas d’ajouter à l’anxiété déjà présente, mais bien de proposer des repères pour mieux comprendre, mieux accompagner, et peut-être même, trouver un certain apaisement dans cette connaissance.

Les 5 étapes avant la mort : Emotions du processus de fin de vie

1-Le déni : Première réaction face à la perspective de la mort

Le déni est généralement la première réaction lorsqu’on apprend que la fin de vie approche. « Il doit y avoir une erreur », « Ce n’est pas possible », « Les médecins se trompent »… Ces pensées agissent comme un bouclier protecteur contre une réalité trop difficile à accepter immédiatement. Les patients font toujours des projets de voyage : Ce n’est pas du déni pathologique, mais plutôt un mécanisme de défense qui leur permettent d’absorber progressivement la nouvelle.

Pour les proches, il est important de :

  • Ne pas confronter brutalement la personne à sa réalité, le déni a une fonction protectrice temporaire
  • Rester disponible pour le moment où la personne sera prête à en parler
  • Respecter le rythme d’intégration de cette réalité difficile

Cette phase peut durer quelques jours comme plusieurs semaines. Parfois, elle persiste jusqu’aux derniers moments, mais le plus souvent, elle cède progressivement la place à d’autres émotions.

2-La colère : Exprimer son sentiment d’injustice

Quand le déni devient difficile à maintenir, la colère émerge souvent. « Pourquoi moi ? », « Ce n’est pas juste « , « Qu’ai-je fait pour mériter ça ? ». Cette colère peut se diriger vers les soignants, les proches, ou même contre des personnes en bonne santé, simplement parce qu’elles continuent de vivre.

Cette colère n’est pas personnelle, même si elle peut sembler injuste pour l’entourage. Elle représente une étape naturelle face à l’impuissance ressentie devant la maladie. Des manifestations d’irritabilité, d’exigences accrues ou de critiques peuvent survenir.

Pour accompagner cette phase :

  • Gardez à l’esprit que cette colère n’est pas dirigée contre vous personnellement
  • Offrez des espaces d’expression sécurisants où la personne peut verbaliser sa rage
  • Évitez les phrases comme « calme-toi » ou « tu devrais être reconnaissant pour… »

Parfois, cette colère peut aussi être un signe positif, elle témoigne d’une énergie vitale encore présente et d’un refus de s’abandonner passivement à la maladie.

3-Le marchandage : Fin de vie et cancer, recherche de compromis avec la réalité

Le marchandage représente une tentative de négociation avec le destin. « Si je peux juste vivre jusqu’au mariage de ma fille… », « Si je prie suffisamment… », « Si j’essaie ce nouveau traitement… ». C’est une phase où l’espoir renaît, mais sous forme de conditions.

Cette étape implique souvent une dimension spirituelle ou religieuse. La personne peut faire des promesses, chercher à « réparer » d’anciennes erreurs, ou s’engager dans des actions qu’elle pense susceptibles de changer son sort.

5 étapes avant la mort : Pour les proches et soignants, l’équilibre est délicat :

  • D’un côté, ne pas alimenter de faux espoirs qui pourraient mener à des déceptions douloureuses. De l’autre, reconnaître l’importance de ces « négociations » dans le processus d’acceptation progressive.
  • Cette phase peut être particulièrement difficile quand elle conduit à des décisions médicales discutables ou à l’abandon de soins palliatifs au profit de traitements sans bénéfice réel. Un dialogue ouvert avec l’équipe médicale reste essentiel.

4-La dépression : Le deuil anticipatoire

Lorsque la maladie progresse et que le marchandage ne change pas la réalité, une forme de tristesse profonde s’installe. Ce n’est pas nécessairement une dépression clinique, mais plutôt un deuil anticipatoire, la personne commence à faire ses adieux à la vie.

Cette phase se caractérise souvent par :

  • Un repli sur soi et une diminution des interactions sociales
  • Des pleurs fréquents et une humeur constamment basse
  • Une perte d’intérêt pour les activités autrefois appréciées
  • Des réflexions sur le sens de la vie et ce qui aurait pu être différent

Contrairement à la dépression clinique, ce processus de deuil est naturel et même nécessaire. Cela ne signifie pas qu’il faut laisser la personne souffrir sans soutien, mais plutôt comprendre que cette tristesse fait partie du cheminement.

L’erreur serait d’essayer constamment de « remonter le moral » de la personne ou de minimiser sa tristesse par des phrases comme « tu dois rester positif ». Parfois, la meilleure approche est simplement d’être présent, d’écouter, et d’accueillir cette tristesse légitime.

5-L’acceptation en trouvant la paix face à l’inévitable

L’acceptation n’est pas une « résignation joyeuse », c’est plutôt une forme de paix intérieure qui peut survenir après avoir traversé les autres émotions. La personne n’est plus en colère contre son sort ni profondément déprimée. Elle atteint une forme de sérénité face à ce qui l’attend.

Comment reconnaître cette phase ? Souvent, la personne :

  • Parle plus ouvertement de sa mort prochaine
  • Exprime des souhaits précis concernant ses derniers jours
  • Se détache progressivement des préoccupations matérielles
  • Manifeste parfois une certaine sérénité inattendue

Ne confondez pas l’acceptation avec l’abandon. Les personnes en fin de vie disent souvent cette phrase : « Ce n’est pas que j’ai envie de mourir, c’est que j’ai compris que je ne peux pas l’éviter, alors autant vivre pleinement ce qu’il me reste. » Les proches peuvent faciliter cette étape en créant un espace dans lequel la personne se sent libre d’exprimer ses dernières volontés sans jugement, et où la mort peut être évoquée sans tabou.

Découvrez notre article sur perfusion de fer à l’hôpital combien de temps ça dure ici 

Fin de vie et cancer 5 étapes avant la mort

5 étapes avant la mort : Manifestations physiques des dernières semaines

1-Diminution progressive de l’appétit et de l’hydratation

La perte d’appétit est l’un des premiers signes physiques marquants de la fin de vie. Ce changement, souvent difficile à accepter pour les proches, s’explique par des modifications métaboliques profondes.

En phase avancée de cancer, le corps modifie radicalement sa façon d’utiliser l’énergie. Les mécanismes de la faim et de la soif s’altèrent progressivement. Il ne s’agit pas d’un choix du patient, son organisme ne réclame tout simplement plus autant de nourriture.

Fin de vie et cancer : Quelques conseils pratiques :

  • Privilégiez la qualité plutôt que la quantité : proposez de petites portions des aliments préférés du patient. L’objectif n’est plus nutritionnel, mais lié à une « alimentation plaisir ».
  • Hydratez les lèvres et la bouche régulièrement, même si la personne boit peu. Un simple bâtonnet humidifié peut apporter un grand confort.
  • Abandonnez l’idée de « faire manger à tout prix », cela peut créer des tensions inutiles dans un moment qui devrait rester serein.

2-Modifications de la respiration et du sommeil

Les changements respiratoires comptent parmi les signes les plus évidents de l’approche de la fin de vie :

  • La respiration de Cheyne-Stokes : Un rythme respiratoire cyclique avec des périodes d’apnée (le patient fait des pauses respiratoires). C’est perturbant à observer, mais rarement inconfortable pour le patient lui-même.
  • Les râles terminaux : Un bruit humide causé par l’incapacité à évacuer les sécrétions des voies respiratoires. Bien que ce son puisse être angoissant pour les proches, il n’indique généralement pas de détresse chez le patient.
  • Côté sommeil, attendez-vous à un bouleversement des cycles. La personne peut sembler somnolente la journée et plus agitée la nuit. Ce phénomène s’explique par des changements neurologiques et métaboliques naturels.

Fin de vie et cancer : Améliorer le confort

  • Un positionnement semi-assis peut faciliter la respiration
  • Un humidificateur peut soulager la sécheresse des voies respiratoires
  • Maintenez une routine jour/nuit, même légère, pour préserver une certaine structure

3- Changements de conscience et de communication

À mesure que la fin approche, la conscience fluctue souvent. La personne peut alterner entre des moments de lucidité remarquable et des périodes de confusion ou de somnolence profonde.

Ces fluctuations peuvent dérouter l’entourage. Un jour, la personne participe à des conversations complexes; le lendemain, elle semble ailleurs. C’est normal et fait partie du processus.

Même lorsque la communication verbale devient difficile, d’autres formes d’échange restent possibles. L’ouïe est souvent le dernier sens à disparaître, la personne peut vous entendre même si elle ne peut plus répondre.

4-Étapes avant la mort : Signes physiques des dernières heures

Dans les heures précédant le décès, plusieurs changements physiologiques deviennent apparents :

  • La circulation périphérique diminue, provoquant un refroidissement et parfois une coloration bleutée (cyanose) des extrémités. Les mains, les pieds et les genoux peuvent sembler froids au toucher, tandis que le tronc reste chaud.
  • La peau peut présenter des « marbrures » (ou peau marbrée) : des taches violacées sur les genoux, les pieds ou le dos, causées par le ralentissement circulatoire.
  • La température corporelle peut fluctuer : certains patients développent de la fièvre dans les dernières heures.

Lire aussi notre article traitement du cancer 4 types de chimiothérapie ici

Comment distinguer ces signes normaux des complications ?

Signes normaux
Respiration irrégulière avec pauses
Extrémités froides avec coloration bleutée
Somnolence profonde
Signes nécessitant intervention
Signes de détresse respiratoire avec angoisse
Douleur exprimée verbalement ou par agitation
Agitation extrême ou convulsions
5 étapes avant la mort croix en montagne

5 étapes avant la mort : Gestion de la douleur et des symptômes en fin de vie

Les types de douleurs spécifiques au cancer avancé

La douleur en fin de vie est souvent complexe, mêlant plusieurs mécanismes. Comprendre ces différents types aide à mieux les soulager.

  • Les douleurs nociceptives résultent d’une stimulation des récepteurs de la douleur. Elles peuvent être somatiques (localisées, comme dans les os) ou viscérales (diffuses, comme dans les organes). Elles répondent généralement bien aux analgésiques conventionnels.
  • Les douleurs neuropathiques proviennent d’une atteinte du système nerveux lui-même. Elles se manifestent par des sensations de brûlure, de décharges électriques ou de fourmillements. Ces douleurs nécessitent souvent des approches spécifiques, comme des antiépileptiques ou des antidépresseurs.
  • Par ailleurs, l’évaluation de la douleur devient parfois difficile quand la personne ne peut plus communiquer clairement. Les soignants s’appuient alors sur des signes non verbaux : faciès, grimaces, gémissements ou changements dans la respiration.
  • Quant à la morphine:  elle reste l’un des médicaments les plus efficaces contre la douleur sévère. L’idée qu’elle accélère la mort est un mythe tenace mais scientifiquement inexact. Correctement dosée, elle soulage sans raccourcir la vie.

Approches médicamenteuses des soins palliatifs

En matière de traitement de la douleur cancéreuse, l’Organisation mondiale de la Santé a établi une approche par paliers qui reste la référence mondiale. Cette méthode progressive permet d’adapter précisément le traitement à l’intensité de la douleur.

  • Palier 1 : Pour les douleurs légères, elles sont traitées par des antalgiques simples comme le Paracétamol.
  • Palier 2 : Pour les douleurs modérées, on passe aux opioïdes faibles comme la Codéine, souvent en association.
  • Palier 3 : Pour les douleurs sévères, elles nécessitent des opioïdes forts, principalement la Morphine, l’Oxycodone ou le Fentanyl.

Au-delà de la douleur, d’autres symptômes :

  • Les nausées et vomissements, combattus par différents antiémétiques (Vogalen, Primperan) selon leur cause précise
  • La constipation, effet secondaire quasi systématique des opioïdes, nécessitant un traitement préventif
  • L’anxiété, souvent soulagée par des anxiolytiques adaptés à l’état général du patient

Dans les derniers jours, l’ajustement des traitements devient plus fréquent. L’équipe soignante peut privilégier les voies d’administration moins invasives, comme les patchs transdermiques ou les injections sous-cutanées, quand la voie orale n’est plus possible.

Cancer et fin de vie : Approches non médicamenteuses du confort

Les médicaments ne sont qu’une partie de l’arsenal thérapeutique en soins palliatifs. Des approches complémentaires peuvent considérablement améliorer le confort.

  • Le positionnement : Un simple changement de position peut soulager une douleur tenace en calant le patient avec des coussins de positionnement.
  • Les techniques de mobilisation douce et les massages légers, comme la réflexologie plantaire thérapeutique, peuvent également apaiser certaines tensions.

Sur le plan sensoriel : Fin de vie et cancer, plusieurs approches

  • La musicothérapie peut diminuer l’anxiété et même réduire la perception de la douleur. Le choix des morceaux doit respecter les préférences du patient, certains préféreront Mozart, d’autres Johnny Hallyday !
  • L’aromathérapie, notamment avec des huiles essentielles comme la lavande ou l’orange douce, peut créer une atmosphère apaisante. Attention cependant aux contre-indications potentielles avec certains traitements.
Approche
Toucher-massage
Musicothérapie
Relaxation guidée
Bénéfices potentiels
Détente musculaire, réconfort
Réduction anxiété, distraction
Diminution stress, meilleur sommeil
Précautions
Éviter les zones douloureuses
Respecter les préférences personnelles
Adapter à l'état de conscience

Accompagnement émotionnel et spirituel

Fin de vie et cancer : Soutien psychologique adapté à chaque étape

1-L’accompagnement psychologique doit s’adapter aux besoins changeants du patient tout au long de son parcours. Plusieurs ressources professionnelles peuvent être mobilisées : Psychologues spécialisés en oncologie, psychiatres formés aux soins palliatifs ou bénévoles d’accompagnement formés.

2-L’écoute active est l’outil le plus précieux. Elle implique d’être pleinement présent, sans jugement ni tentative de « résoudre » la situation. Parfois, le simple fait d’être là, en silence, il vaut mieux que toutes les paroles.

Soins de confort : Quelques principes essentiels

  • Suivre le rythme du patient : Certains jours, il voudra parler de sa mort, d’autres jours, il préférera évoquer des souvenirs heureux ou des sujets quotidiens. Laissez-le guider la conversation.
  • Respecter ses défenses psychiques : Même en fin de vie, certaines personnes ne souhaitent pas aborder frontalement leur situation. Ce n’est pas nécessairement du déni, mais parfois une façon de préserver leur dignité.
  • Privilégier les questions ouvertes : « Comment vous sentez-vous aujourd’hui ? » plutôt que « Vous vous sentez bien ? »

Dimension spirituelle de la fin de vie : Prière, mariage, sacrement

La spiritualité en fin de vie dépasse largement le cadre religieux. Elle touche aux questions existentielles fondamentales : le sens de la vie, l’héritage qu’on laisse, la réconciliation avec soi-même et les autres.

Pour certains, les pratiques religieuses traditionnelles apportent un réconfort indéniable. La visite d’un aumônier, la prière, ou certains sacrements peuvent réconforter le malade en fin de vie. Pour d’autres, la spiritualité s’exprime différemment, par la connexion avec la nature, l’art ou les relations humaines.

Il n’est pas rare de voir également un notaire pour célébrer des mariages civils, surtout pour les jeunes malades, ayant des enfants. Le malade souhaite partir en ayant l’esprit dégagé et protéger sa famille.

Prendre soin des proches et des soignants

L’épuisement des aidants devient compliqué dans l’accompagnement de fin de vie. La fatigue physique se double d’une charge émotionnelle intense, pouvant conduire à l’épuisement.

Pour les proches, quelques conseils essentiels :

  • Acceptez de vous faire relayer : personne ne peut assurer une présence continue sans s’épuiser. Organisez des rotations si possible.
  • Prenez soin de vos besoins : Prenez le temps de dormir, de vous poser pour apprécier vos repas, alimentation et moments de respiration restent nécessaires.
  • Utilisez les ressources disponibles : Associations de soutien, groupes de parole, services de répit.
  • Étapes du deuil : Le deuil anticipé est un processus qui commence souvent bien avant le décès lui-même. Les proches peuvent ressentir culpabilité ou confusion face à ces émotions de deuil alors que la personne est encore présente. Ces sentiments sont normaux et méritent d’être reconnus.
Rose blanche accompagnant le mort, dernier au revoir

Aspects pratiques et légaux à considérer

1-Directives anticipées et personne de confiance

Les directives anticipées permettent d’exprimer ses souhaits concernant sa fin de vie, au cas où l’on deviendrait incapable de s’exprimer. Elles abordent notamment les questions de réanimation, d’alimentation artificielle, ou de sédation profonde.

En France, ce document est encadré par la loi Claeys-Leonetti. Il peut être rédigé sur papier libre ou sur un formulaire spécifique, signé et daté. Les directives sont révisables à tout moment.

En parallèle, la désignation d’une personne de confiance est très importante. Cette personne sera consultée en priorité si le patient ne peut plus s’exprimer. Elle témoignera des volontés du patient et participera aux discussions avec l’équipe médicale.

2-Options de lieu de fin de vie

Le choix du lieu pour vivre ses derniers jours est personnel. Chaque option présente avantages et limites :

  • Le domicile offre un environnement familier et le maintien des repères. Il nécessite cependant un entourage disponible et des adaptations matérielles. Les équipes mobiles de soins palliatifs et l’hospitalisation à domicile (HAD) sont très sollicitées.
  • L’hôpital traditionnel garantit un plateau technique complet, mais peut manquer d’intimité. Il reste parfois la seule option face à certaines complications.
  • Les unités de soins palliatifs combinent expertise médicale et approche humaniste. Leurs équipes spécialisées sont formées spécifiquement à l’accompagnement de fin de vie, mais les places y sont malheureusement limitées.

Ce choix doit idéalement être discuté en amont, tout en sachant qu’il pourra évoluer selon l’état du patient et les ressources disponibles.

3-Avant la mort 5 étapes : Planifier les aspects pratiques de l’après

Aborder les questions relatives aux funérailles et à l’après reste difficile, mais peut éviter bien des tensions. Le patient a peut-être des souhaits précis concernant :

  • Le type de cérémonie souhaitée
  • L’inhumation ou la crémation
  • La destination des cendres le cas échéant
  • Les musiques ou textes à inclure dans la cérémonie

Sur le plan administratif et légal, plusieurs démarches peuvent être anticipées. Un notaire peut conseiller sur les questions de succession et de testament. Certains documents peuvent être rassemblés pour faciliter les démarches post-décès.

Des associations spécialisées dans l’accompagnement de fin de vie proposent souvent des guides pratiques pour naviguer ces aspects administratifs. Les travailleurs sociaux en milieu hospitalier peuvent également orienter les familles.

Conclusion

Accompagner un proche atteint de cancer en fin de vie représente sans doute l’une des expériences les plus intenses que nous puissions vivre. Ce parcours, bien que douloureux, peut aussi devenir un temps précieux de vérité et de proximité.

Rappelons-nous que malgré la progression inéluctable de la maladie, beaucoup peut être fait pour préserver confort et dignité. Les approches médicales et non médicamenteuses, combinées à un soutien émotionnel et spirituel adapté, permettent aujourd’hui d’éviter bien des souffrances inutiles.

Si vous traversez cette épreuve, n’oubliez pas que vous n’êtes pas seul. De nombreuses ressources existent , professionnels de santé, associations, groupes de parole, prêtes à vous soutenir dans ce cheminement.

Et peut-être le plus important : dans ces moments où nous sommes confrontés à notre finitude, l’amour et la présence authentique restent les plus précieux des remèdes. Ils ne guérissent pas la maladie, mais ils éclairent le chemin.

FAQ sur la fin de vie

Combien de temps peut on vivre sous perfusion de glucose ?

Si le patient ne mange plus et ne boit plus du tout, sous perfusion, sa fin de vie est proche (quelques jours).

Combien de temps peut-on vivre sans manger et sans boire ?

Pour une personne en bonne santé, elle peut tenir 6 à 7 jours sans manger ni boire. Pour une personne âgée, elle tiendra 4 à 5 jours. Si la personne continue de s’hydrater sans manger, elle survivra de 2 à 3 semaines.

Mon mari décédé me voit-il ?

 C’est une question complexe, puisque nous ne pouvons pas témoigner pour eux et de ce qu’ils perçoivent. Dans la logique médicale, une personne décédée ne voit plus, son cœur s’arrête, les fonctions vitales ne répondent plus (notamment le cerveau). 

Que ressent une personne en fin de vie ?

La personne en fin de vie peut ressentir de l’angoisse et être agitée. Elle est difficilement réveillable. Elle rentre dans un sommeil profond, tombe dans le coma et décède.

Quels sont les signes cliniques de fin de vie ?

Comme répondu précédemment, une personne en fin de vie peut ressentir de l’angoisse et être agitée. Elle ne répond plus aux stimuli. Elle rentre dans un sommeil profond, tombe dans le coma et décède.