J’ai le papillomavirus est ce que je suis contagieuse ? Le papillomavirus humain (HPV) est l’infection sexuellement transmissible la plus répandue dans le monde. En France, on estime qu’environ 70 % à 80 % des adultes sexuellement actifs seront en contact avec ce virus au moins une fois dans leur vie. Pourtant, malgré sa prévalence impressionnante, le HPV reste souvent mal compris, entouré de questions et d’inquiétudes, particulièrement concernant sa contagiosité.
Dans cet article, nous allons démystifier le papillomavirus, comprendre ses mécanismes de transmission et explorer les solutions pour protéger votre partenaire tout en maintenant une vie intime épanouie.
Sommaire
Comprendre le papillomavirus et ses différentes formes
J’ai le papillomavirus est ce que je suis contagieuse : Transmission du HPV
Protéger son/sa partenaire quand on a le HPV
Papillomavirus traitement et suivi
J’ai le papillomavirus est ce que je suis contagieuse : Évolution naturelle de l’infection
Interrogation sur la vie intime avec le HPV
J’ai le papillomavirus est ce que je suis contagieuse : La conclusion
Comprendre le papillomavirus et ses différentes formes
Qu’est-ce que le HPV exactement ?
Le papillomavirus humain n’est pas un virus unique, mais plutôt une famille comprenant plus de 200 types différents. Ces virus minuscules infectent les cellules de la peau et des muqueuses, provoquant parfois des anomalies cellulaires. On distingue généralement deux catégories principales :
- HPV à bas risque (types 6, 11, 42, 43…) : responsables principalement des verrues génitales et des condylomes, mais rarement associés au cancer.
- HPV les plus dangereux, à haut risque (types 16, 18, 31, 33…) : peuvent provoquer des lésions précancéreuses et sont impliqués dans plusieurs types de cancers, notamment le cancer du col de l’utérus.
Le virus s’installe dans les cellules de la peau ou des muqueuses et détourne leur machinerie pour se multiplier. Dans la plupart des cas, notre système immunitaire parvient à éliminer l’infection en quelques mois ou années, mais parfois, le virus persiste et peut causer des problèmes de santé plus sérieux.
Symptômes papillomavirus : Visibles et invisibles
L’une des particularités déroutantes du HPV est que l’infection est souvent silencieuse. En effet, la majorité des personnes infectées ne présentent aucun symptôme visible et ignorent qu’elles sont porteuses du virus. C’est d’ailleurs ce qui rend sa propagation si difficile à contrôler.
Quand des symptômes apparaissent, ils se manifestent différemment selon le sexe :
1-Papillomavirus femme :
- Verrues génitales (condylomes) sur la vulve, le vagin, le col de l’utérus ou l’anus
- Anomalies cellulaires détectées lors d’un frottis cervico-vaginal
- Parfois, sensation de démangeaison ou légère douleur
2- Papillomavirus homme :
- Verrues génitales sur le pénis, le scrotum ou l’anus
- Lésions plates parfois difficiles à détecter visuellement
- La plupart des infections sont totalement asymptomatiques
Il est important de noter que les condylomes ressemblent généralement à de petites excroissances de chair, de couleur chair ou légèrement plus foncée, qui peuvent être isolées ou regroupées en « choux-fleurs ». Leur taille varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres.
J’ai le papillomavirus est ce que je suis contagieuse : Transmission du HPV
Les modes de contamination principaux
Le HPV se transmet principalement par contact direct, peau à peau, lors des rapports sexuels. Contrairement à certaines idées reçues, la pénétration n’est pas nécessaire pour la transmission, les contacts génitaux, oro-génitaux ou manuels-génitaux peuvent suffire. D’ailleurs, le préservatif, bien qu’utile, n’offre qu’une protection partielle car il ne couvre pas toutes les zones potentiellement infectées.
Les principales voies de transmission incluent :
- Les rapports sexuels vaginaux ou anaux : mode le plus fréquent
- Le sexe oral : peut transmettre le virus entre les organes génitaux et la bouche/gorge
- Le simple contact intime : frottements entre zones génitales même sans pénétration
Une question qui revient souvent : Peut-on attraper le HPV par des objets ? Si théoriquement possible, cette propagation indirecte (par des sex-toys partagés par exemple) semble très rare dans la pratique. Le virus a besoin de cellules vivantes pour survivre et ne persiste généralement pas longtemps sur les surfaces.
Enfin, il faut savoir qu’une mère peut, dans de rares cas, transmettre le virus à son bébé lors de l’accouchement, particulièrement si elle présente des condylomes actifs au moment de la naissance.
Peut-on attraper le papillomavirus sans rapport ?
Oui, comme expliqué ci-dessus, même sans pénétration, il est possible de se transmettre le HPV.
J’ai le papillomavirus est ce que je suis contagieuse ? La réponse
La réponse est oui, si vous avez contracté le HPV, vous êtes potentiellement contagieux. Cependant, cette contagiosité varie selon plusieurs facteurs.
- La période de contagiosité du papillomavirus n’est pas clairement définie comme pour d’autres infections. Contrairement à une grippe qui devient non contagieuse après quelques jours, le HPV peut rester transmissible tant que le virus est actif dans votre organisme. Cette durée peut aller de quelques mois à plusieurs années.
Certains facteurs augmentent particulièrement le risque de transmission :
- La présence de lésions visibles : Les verrues génitales et condylomes contiennent une forte concentration virale
- Une infection récente : La charge virale est généralement plus élevée au début
- Un système immunitaire affaibli : Qui permet au virus de se multiplier davantage.
Dans un couple stable, la réinfection entre partenaires est un véritable casse-tête. Même si votre corps élimine le virus, votre partenaire pourrait vous le retransmettre. C’est pourquoi la prise en charge doit souvent concerner les deux personnes simultanément.
Protéger son/sa partenaire quand on a le HPV
HPV positif : Les mesures préventives essentielles
Face au HPV, plusieurs solutions de protection existent, mais aucune n’est efficace à 100 %. Il faut plutôt les voir comme complémentaires.
- Le préservatif est une première barrière, mais avec des limites importantes. Il réduit d’environ 70 % le risque de transmission, sans l’éliminer complètement. Pourquoi ? Parce que le virus peut se trouver sur des zones non couvertes par le préservatif (base du pénis, scrotum, grandes lèvres).
- La vaccination reste aujourd’hui l’arme la plus puissante contre le HPV. Initialement recommandée pour les adolescentes, elle s’adresse désormais aussi aux garçons. En France, elle est proposée entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans. Dans certains cas, elle peut être envisagée chez l’adulte, notamment chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes jusqu’à 26 ans.
Comment détecter le papillomavirus : Le dépistage régulier
- Pour les femmes : frottis cervico-vaginal régulier (tous les 3 ans entre 25 et 30 ans, puis tous les 5 ans jusqu’à 65 ans).
- Pour les hommes : pas de dépistage systématique recommandé, mais examen clinique en cas de symptômes.
Contagion papillomavirus : Communication dans le couple face au HPV
Annoncer à son partenaire qu’on est porteur du HPV n’est jamais facile. Cette conversation délicate mérite d’être préparée. D’abord, informez-vous correctement pour pouvoir répondre à ses questions. Choisissez un moment calme, sans précipitation, et adoptez un ton factuel, sans dramatisation excessive.
L’annonce peut déclencher diverses réactions émotionnelles : inquiétude, colère, sentiment de trahison… Ces réactions sont normales et méritent d’être accueillies avec compréhension. Rappelez-vous que le HPV est extrêmement courant et qu’être infecté ne signifie pas infidélité, le virus peut rester dormant pendant des années avant d’être détecté.
Papillomavirus traitement et suivi
Options thérapeutiques actuelles
Il n’existe pas de traitement pour éliminer directement le virus du HPV de l’organisme. Les traitements disponibles ciblent les manifestations du virus, notamment les lésions visibles. Pour les verrues génitales et condylomes, plusieurs approches sont possibles :Type de traitement
Description
En cas d’infection à haut risque avec lésions précancéreuses, une surveillance plus étroite s’impose. Les cellules anormales peuvent être traitées par conisation (retrait d’une partie du col de l’utérus) ou d’autres techniques ablatives avant qu’elles ne progressent vers un cancer.
Le suivi médical recommandé varie selon le type de HPV et la présence de lésions. En général, il comprend des examens réguliers pour surveiller l’évolution des lésions existantes et détecter d’éventuelles nouvelles manifestations. La fréquence de ces contrôles est déterminée par votre médecin en fonction de votre situation spécifique.
J’ai le papillomavirus est ce que je suis contagieuse : Evolution naturelle de l'infection
HPV guérison
Dans la majorité des cas, le corps finit par éliminer naturellement le papillomavirus. Cette clairance spontanée survient chez environ 90 % des personnes infectées dans un délai de deux ans. Votre système immunitaire travaille discrètement pour vous débarrasser de cet invité indésirable.
Plusieurs facteurs influencent cette élimination naturelle :
- L’âge : Les jeunes personnes éliminent généralement le virus plus rapidement
- Le statut immunitaire : Un système immunitaire performant facilite l’élimination
- Le type de HPV : Certains génotypes persistent plus longtemps que d’autres.
Papillomavirus odeur de poisson : Restez vigilants
Certains signes nécessitent une consultation médicale sans attendre :
- Chez la femme : saignements anormaux (après les rapports, entre les règles), douleurs inhabituelles, apparition ou modification de lésions visibles, odeur de poisson (vaginose due à la bactérie chlamydia).
- Chez l’homme : nouvelles excroissances, changement d’aspect des verrues existantes, douleur ou inconfort persistant, odeur inhabituelle.
Interrogation sur la vie intime avec le HPV
Vie sexuelle pendant et après l’infection
Faut-il s’abstenir de relations sexuelles quand on a le HPV ? Pas nécessairement. La vie intime peut continuer, mais avec certaines précautions :
🔹 Utilisez systématiquement des préservatifs, même s’ils ne protègent pas totalement
🔹 Évitez les contacts sexuels durant les périodes de traitement actif des lésions
🔹 Privilégiez des pratiques sexuelles limitant les frottements dans les zones affectées
La question du « quand suis-je moins contagieux(se) » n’a pas de réponse simple. En général, on considère que le risque de transmission diminue significativement :
- Après disparition complète des lésions visibles (condylomes, verrues)
- Quand deux tests HPV consécutifs à 6-12 mois d’intervalle sont négatifs
- Après deux ans sans récidive (période où la majorité des infections sont éliminées)
Papillomavirus et grossesse
L’anxiété est normale quand on souhaite fonder une famille et qu’on a été confronté au HPV. Voici les informations essentielles à connaître :
Question
Réponse
Pour les futurs parents, quelques recommandations importantes :
Si vous planifiez une grossesse, c’est le moment idéal pour faire un point sur votre statut HPV. Un frottis à jour et un traitement des éventuelles lésions avant la conception sont recommandés.
Pendant la grossesse, signalez votre historique HPV à votre obstétricien. En cas de condylomes importants près du canal vaginal, une césarienne pourrait parfois être envisagée pour éviter la contamination du nouveau-né, mais cette situation reste exceptionnelle.
J’ai le papillomavirus est ce que je suis contagieuses : La conclusion
Vivre avec le HPV peut sembler intimidant au premier abord, mais la réalité est généralement bien moins alarmante. Dans la majorité des cas, votre corps éliminera naturellement le virus, et les traitements actuels permettent de gérer efficacement les manifestations visibles.
Rappelez-vous ces points essentiels :
- La transparence et la communication avec votre partenaire sont fondamentales
- Les précautions comme le préservatif réduisent (sans éliminer) les risques de transmission
- Un suivi médical régulier reste votre meilleur allié
- La vaccination reste la méthode de prévention la plus efficace pour ceux qui n’ont pas été infectés.
Une vie intime épanouie reste parfaitement possible après un diagnostic de HPV. Le HPV fait désormais partie de votre paysage sexuel collectif. L’information et la prévention sont vos meilleures armes, pas la peur ou la stigmatisation.
N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour obtenir des conseils personnalisés adaptés à votre situation spécifique. Votre médecin traitant, gynécologue ou urologue sont les mieux placés pour vous accompagner dans cette expérience.
FAQ sur le HPV
Peut-on avoir 2 fois le papillomavirus ?
Oui, il est possible d’être infecté plusieurs fois par le papillomavirus, car il existe de nombreux types différents de HPV. Même après une infection guérie, on peut attraper un autre type ou être réinfecté si le corps n’a pas développé une immunité durable.
Combien de temps met le papillomavirus à se déclarer ?
Le papillomavirus a une période d’incubation très variable, généralement entre 2 mois et 2 ans. Souvent, il ne se déclare pas du tout, car la majorité des infections restent asymptomatiques et disparaissent spontanément.
comment soigner un papillomavirus ?
Le papillomavirus (HPV) lui-même ne se “soigne” pas avec un médicament, mais dans 90 % des cas, le corps élimine le virus spontanément en 1 à 2 ans. En revanche, on traite les lésions qu’il peut provoquer, les condylomes ou verrues génitales par des crèmes, des solutions appliquées par le médecin, de la cryothérapie, du laser. Les lésions du col de l’utérus (dysplasies) demandent une surveillance régulière par frottis/colposcopie, et si nécessaire traitement par exérèse. Le Vaccin HPV ne traite pas une infection en cours, mais protège contre d’autres types de HPV et réduit les risques de récidive.
Est-ce que c'est grave d'avoir un papillomavirus ?
Dans la plupart des cas, le papillomavirus n’est pas grave et disparaît tout seul sans conséquence. Mais certains types peuvent provoquer des lésions précancéreuses ou des cancers, d’où l’importance du dépistage régulier.
Comment savoir si on a le papillomavirus ?
On ne peut pas savoir si on a le papillomavirus uniquement grâce aux symptômes, car il passe souvent inaperçu. Le diagnostic se fait par un frottis et, si besoin, un test HPV réalisés par un professionnel de santé.



